
Vestiaire Collective, spécialiste de la seconde main, a posé ses valises au 53 rue Châteaudun, en plein cœur de Paris. C’est aux Bâtisseurs qu’est revenue la lourde tâche d’aménager les 4 700 m2 de locaux répartis sur 3 niveaux, dans une démarche totalement éco-responsable. Le but ? Réduire considérablement la consommation de CO2 par rapport à une rénovation traditionnelle. Le pari semble atteint puisque, selon les calculs de l’Observatoire de l’immobilier durable, l’aménagement des bureaux a généré 3 fois moins de CO2 qu’un aménagement traditionnel.
Pour cela, l’entreprise a collaboré avec des experts de la seconde main et du reconditionné. Environ 60 % du mobilier est d’occasion, chiné par Selency, le reste du mobilier provient majoritairement de la marque Vitra, qui produit en Europe. Quelques pièces signées par des designers choisies avec soin parsèment les bureaux, « ces pièces sont revalorisables et s’intègrent donc parfaitement dans la logique durable de l’aménagement », explique Eloi Coudevylle, cofondateur des Bâtisseurs. En outre, tous les électroménagers ont été fournis par Backmarket.
Un soin particulier a été apporté à l’inclusiviste et au bien-être des salariés. Au dernier étage, avec une vue imprenable sur un jardin parisien classé, se cachent la parent room et la meditation room, pour faire une sieste ou se recueillir et les toilettes sont non genrés. Les collaborateurs ont aussi accès à une quiet room, reconnaissable à son papier peint aux accents psychédéliques, une pièce dans laquelle il est possible de se réunir mais où la digital detox est de mise.

Victor Grandgeorge
Le second niveau, héberge un immense espace de 500 m2 aux airs de brasserie parisienne, avec bar IT. Grâce à un écran géant central, l’espace peut se transformer en salle de réunion XXL pouvant accueillir jusqu’à 300 collaborateurs. Les luminaires ont été réalisés en papier déclassé par l’artiste Junior Fritz Jacquet.

Victor Grandgeorge
Les aires de flex office occupent plus de 50 % de l’espace total et s’organisent autour du patio intérieur, alternant tables hautes et postes de travail avec écrans. Plusieurs espaces de discussion informelle ainsi que des phonebox fabriquées en France permettent de s’isoler. Elles sont recouvertes de parquet déclassé récupéré et pour certaines d’un tableau blanc pour des points spontanés.

Les quarante salles de réunion sont installées côté rue. Chacune d’entre elles porte le nom d’une icône de la culture mode, de Joséphine Baker à Winnie Harlow en passant par Yvon Chouinard. Les portraits de chaque icône ont été imprimés et non encadrés, dans le but de réduire l’utilisation du plastique.

Victor Grandgeorge
Au premier étage, le graphiste Louis Bottero a réalisé une fresque murale géante au milieu des paniers de baskets et des tables hautes qui composent un vaste espace projet. Pour s’isoler, Junior Fritz Jacquet a aussi réalisé des cloisons amovibles, toujours en papier déclassé.

Si les locaux comptent 350 postes de travail pour 500 salariés, les nombreux espaces informels de réunion, ainsi que la brasserie et des tables hautes côté jardins permettent d’accueillir 800 collaborateurs chaque jour.
« La décoration soignée, mêlant pièces design et mobilier de seconde main fabriquée dans des matériaux durables à l’épreuve du temps, crée un univers visuel unique, à la fois accueillant et responsabilisant. »
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