Avec 973,4 millions de mètres carrés, les bâtiments tertiaires en France représentent environ un quart des ouvrages existants. Pourtant, ils sont responsables d’un tiers des consommations d’énergie du secteur et autant des émissions de gaz à effet de serre. Avec comme principal poste de consommation : le chauffage et, depuis quelques années, les nouveaux usages comme les équipements de bureautique et la climatisation. Pour atteindre les objectifs de baisse des consommations énergétiques définis dans le décret tertiaire (- 40 % en 2030, -50 % en 2040 et -60 % en 2050), les entreprises doivent établir un plan d’actions stratégique et ne plus se contenter de petites actions ponctuelles comme cela a pu être le cas jusqu’alors. L’heure est à la réflexion long terme, portant sur la globalité du bâti et de ses usages et passant donc, notamment, par des travaux de rénovation énergétique. Travaux qui semblent d’autant plus s’imposer au regard de l’âge du parc tertiaire. Dans sa note « Scénarios de rénovation énergétique des bâtiments tertiaires » parue fin 2020, le ministère de la Transition écologique expliquait déjà qu’en France, les bâtiments tertiaires avaient été majoritairement construits avant 1980 (56 %). Seuls 18 % des bâtiments ont moins de 20 ans. « Mais n’oublions pas que les bâtiments récents peuvent eux aussi être concernés par un besoin de rénovation énergétique. Je pense par exemple aux immeubles largement vitrés », souligne Gwenaël Jan, associé fondateur de G-On, société de conseil en environnement pour l’immobilier. De nombreuses entreprises sont ainsi concernées. Et face aux échéances qui approchent, Gwenaël Jan constate en effet « une vague d’études très importante ces derniers temps. » Mais par où commencer ? Quels travaux privilégier ? Quid du coût et des aides mobilisables ?...