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Dotée d’une grande capacité d’analyse et de compréhension, Frédéricke Sauvageot est un pilier de l’ET chez Orange. Directrice de l’innovation et du développement des environnements de travail, elle n’a de cesse d’apporter aux projets auxquels elle participe son ouverture d’esprit, son expertise d’ancienne consultante et sa grande empathie.

 

 

 

En quoi consiste votre poste de directrice de l’innovation et du développement des environnements de travail ?

Mon quotidien est un assemblage de différents projets auxquels il faut donner du sens. Au sein de la direction immobilière, je fais le lien avec l’ensemble de l’écosystème de l’environnement de travail. Je propose un panel d’outils et de services permettant d’accompagner les équipes projets, une méthodologie de projet favorisant une démarche intégrée RH, immobilière et digitale, des formations pour mieux comprendre les enjeux humains et d’accompagnement du changement. L’expertise immobilière ne suffisant plus pour créer les conditions de réussite, j’ai un collectif à engager pour mener des projets plus coopératifs. Je mène également une veille régulière pour apporter un éclairage sur l’évolution sociétale, son impact sur les modes de travail et modes de management et des clés de compréhension pour mener des projets centrés utilisateurs, donc salariés.

 

Étiez-vous prédestinée à travailler dans l’environnement de travail ?

Non, pas vraiment ! J’ai fait des études orientées dans l’archéologie. Mais cela fait 20 ans que j’accompagne la transformation des environnements de travail et même s’il s’agit d’un hasard, les similitudes entre mes études et mon activité professionnelle sont nombreuses. Je suis constamment en quête générale de sens, je cherche à mieux comprendre les autres et pour moi, rien n’est jamais acquis. Cette capacité-là à me remettre en question, je l’ai apprise avec l’archéologie. Pour apporter des services aux salariés, ce regard est très utile.

 

Si vous n’aviez pas travaillé dans l’environnement de travail, quel métier auriez-vous aimé pratiquer ?

Quand j’ai démarré mes études, c’était pour être archéologue. Pour autant, avant cela, j’avais un autre métier en tête : psychologue. Ou coach. Aider à se transformer, se construire, améliorer ses compétences par la connaissance de soi-même… c’est passionnant. Aujourd’hui, même si je n’ai pas de certification, j’ai un rôle de médiation et, dans un sens, de coaching, qui me plaît beaucoup parce qu’il m’aide aussi à me challenger et à progresser.

 

Open space ou bureau fermé ?

Plutôt open space, qui rime avec ouverture, communication, transparence. Le bureau individuel reste à mes yeux le symbole d’une relation de propriété, de patrimoine hiérarchique, et je n’ai pas besoin de cela. Je préfère aller au contact.

 

 

" Je dois à la fois sentir les enjeux sociétaux,

leurs impacts sur les modes de travail et de management,

mais aussi être toujours dans la recherche d’une meilleure compréhension de l’autre "

 

 

De quel projet réalisé au cours de votre carrière êtes-vous particulièrement fière ?

L’accompagnement du projet Orange Gardens. J’étais encore consultante mais c’est grâce à cette mission que j’ai intégré le groupe Orange par la suite. C’était un projet immobilier de 70 000 m², 3 600 collaborateurs à installer et un des premiers chez Orange à être réalisé en co-conception avec les salariés. Dans cette initiative qui date de 2015, des fondements très intéressants telle que la participation active des collaborateurs à leurs futurs aménagements de travail restent aujourd’hui très actuels et font partie des nouveaux projets.

 

Que préférez-vous dans votre travail ?

Sans hésiter : l’éventail des possibles. Je dois à la fois sentir les enjeux sociétaux, leurs impacts sur les modes de travail et de management, mais aussi être toujours dans la recherche d’une meilleure compréhension de l’autre. Je puise mes sources dans les neurosciences, l’anthropologie ou la sociologie. L’expertise technique n’est pas l’essentiels. L’important, est la prise en compte de l’humain dans sa globalité.

 

 

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Le défaut qui vous irrite ?

C’est très désagréable de devoir me confronter au désir d’avoir, de posséder, que peuvent avoir certains en oubliant l’objectif commun. Mais c’est la toute la complexité du rapport à l’autre dans le milieu professionnel et il faut l’accepter.

 

Ce qui vous anime pour vos prochains projets ?

J’ai envie d’aller encore plus loin dans la démarche que j’ai depuis trois ans dans le Groupe. Dans mon travail, il faut chercher à progresser constamment, à accompagner les managers et les occupants, dans le but, toujours, d’une amélioration continue.