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Les conséquences du Covid-19 sur les entreprises françaises sont lourdes. Annulations d'évènements en pagaille, reports de réunion, restrictions de déplacements... Comment s'organisent-elles et protègent-elles leurs collaborateurs face à l'épidémie ? On fait le point.

En France, 3 600 entreprises et 60 000 salariés sont concernés par le chômage technique, selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Interrogée sur LCI le 12 mars, elle réaffirmait « la priorité » du gouvernement français de protéger « les entreprises, l'emploi et les travailleurs. » « Aujourd'hui, on assure une réponse à 48 heures lorsqu'il y a une demande de chômage partiel. C'est vrai pour une entreprise d'un salarié jusqu'aux plus grands groupes français », a-t-elle expliqué. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Comment réagissent les employeurs face à l’épidémie ?

D’abord, il y a les mesures concernant les déplacements et rassemblements. La plupart des grandes entreprises françaises ont d’ores et déjà demandé à leurs collaborateurs d’annuler tous déplacements dans les zones à risques. D’autres vont plus loin. Chez Blablacar, par exemple, tous les voyages intra groupes sont suspendus. « Nous sommes maintenant tous dans des zones à risques donc les consignes sont globales et suivent celles du gouvernement. Il y a eu des mises en quarantaine au début pour des personnes revenant de vacances dans des zones touchées », explique Muriel Havas, head of facilities. En interne, tous les événements et animation sont également annulés. « Le petit-déjeuner du vendredi matin est supprimé et le Talk, notre rendez-vous hebdomadaire, est vu en streaming », complète Muriel Havas. Il n’y a plus de réunion au-delà de 20 personnes, avec impérativement un mètre entre chaque personne. Chez Saint-Gobain, une interdiction de tout déplacement à l’international a été formulée et les voyages nationaux, séminaires ou grandes réunions reportés ou remplacés par des formats électroniques. « Nous restons vigilants sur les prochains jours et les prochaines directives qui seront données par la direction », détaille Fanny Lamarque, adjointe pôle logistique et support du groupe.

 

Mesures d’hygiène renforcées

Pour maintenir l’activité, le télétravail et les visio conférences semblent être évidemment privilégiés par tous. « On préconise le télétravail à chaque salarié afin que chacun puisse travailler dans de bonnes conditions. Le but est de rassurer le plus possible », ajoute Fanny Lamarque. Et pour répondre aux éventuelles questions des salariés, les directions de l’environnement de travail s’organisent. « Nous avons mis en place un channel sur Slack pour échanger au niveau "direction", informons l'ensemble des salariés par mail des consignes et recommandations et communiquons quotidiennement en fonction des évolutions pouvant concerner la santé de nos employés », témoigne Muriel Havas de chez Blablacar.

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Côté propreté, la routine est elle aussi revue et corrigée. Changement des produits de nettoyage par un produit désinfectant de haut niveau, désinfection de l’ensemble des poignées de porte ou boutons d’ascenseurs plusieurs fois par jour, nettoyage renforcé des sanitaires, lieux de restauration, salles de réunion, etc. « Nous essayons de mettre en place toutes les consignes de précaution », assure Muriel Havas.

 

Et à l’international ?

À l’international, certains groupes ne transigent pas. Aux États-Unis, les grandes firmes telles que Google, Amazon, Microsoft ou Twitter demandent à leurs employés de Seattle, Bellevue et San Francisco de travailler hors de leurs bureaux. Le 9 mars dernier, on apprenait notamment qu’Apple invitait l’ensemble de ses salariés qui le pouvaient à travailler depuis leur domicile, et ce, jusqu’au 16 mars. Et cette demande ne se limite pas aux États-Unis, mais s’étend également à l’Europe, le Japon et la Corée du Sud. Par ailleurs, les bureaux de la marque à la pomme font l’objet d’un nettoyage minutieux.

Même son de cloche chez Facebook. Après avoir découvert que plusieurs employés avaient été testés positifs au coronavirus, l’entreprise a décidé de fermer ses bureaux de Londres et Singapour le 5 mars. « Nous avons immédiatement fermé les zones affectées pour un nettoyage en profondeur et conseillé à nos employés basés dans les zones affectées de travailler depuis chez eux jusqu'au 13 mars », a indiqué le groupe américain dans un communiqué.

 

 

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