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Immostat a publié ses indicateurs pour le premier semestre 2018 sur le marché des bureaux en Île-de-France et l’investissement en France. Hausse de la demande placée, diminution du taux de vacance… Décryptage avec les experts de BNP Paribas Real Estate.

La demande placée de bureaux en Île-de-France affiche un bon 1er semestre 2018, avec 1 333 000 m² commercialisés, en hausse significative sur un an (+15 %). Cette tendance s’explique notamment par le rebond du marché des grandes surfaces (plus de 5 000 m²), qui totalise 576 000 m² pour 41 transactions (+28 %). Le créneau des petites et moyennes surfaces reste également bien orienté (+7 %). Les différences géographiques sont néanmoins notables. Le Quartier Central des Affaires (QCA) de Paris enregistre une nouvelle progression (+10 %) de la demande placée. Avec 73 000 m² commercialisés au 1er semestre, La Défense démarre l’année en retrait (-5 %). À l’inverse, d’autres secteurs affichent une très belle dynamique, tels la Péri-Défense (+85 %) et la Couronne Sud (+104 %).

Ces bons résultats d’ensemble sont en partie portés par une activité économique robuste, avec un PIB attendu en hausse de 2,1 % en 2018. « En petites et moyennes surfaces, le rechargement des demandes s’intensifie, en lien avec une bonne dynamique de l’emploi francilien (plus de 80 000 créations de postes attendues pour 2018). En grandes surfaces, notre encours de transactions est très bon et les grandes recherches restent dynamiques. Au total, cela permet de tabler sur une demande placée autour de 2,6 millions de m² pour l’ensemble de l’année 2018 » analyse Éric Siesse, directeur général adjoint en charge du pôle Bureaux Location Île-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France.

 

Hausse notable des loyers parisiens

Le taux de vacance des bureaux en Île-de-France diminue à la fin du 1er semestre 2018 (5,6 %). Paris QCA conserve un taux de disponibilité extrêmement faible (2,2 %), nettement sous sa moyenne décennale. Cela entraîne une hausse notable des loyers parisiens, en particulier dans le Quartier Central des Affaires (+4 % en moyenne sur un an). À l’inverse, les niveaux d’offre demeurent particulièrement élevés dans le Croissant Ouest (11,3 %), les loyers faciaux évoluent moins rapidement et les franchises restent élevées. De son côté, l’offre de bureaux en cours de construction enregistre un léger rebond pour atteindre 1 256 000 m² dans l’ensemble de la Région Parisienne, incluant une part notable dans la capitale (28 %), la 1ère Couronne (23 %) et La Défense (21 %).

Les volumes investis en immobilier d’entreprise en France enregistrent un très bon niveau avec 12,5 milliards d’euros engagés au 1er semestre 2017. Cette belle dynamique s’explique notamment par l’acquisition de nombreux actifs sur le marché des bureaux en Île-de-France. Durant le 2ème trimestre 2018, les taux de rendement « prime » des bureaux ont très peu évolué, se situant toujours à 3,0 % dans Paris QCA et à 3,9 % en Régions (Lyon Part-Dieu). Le rendement de l’OAT 10 ans, toujours bas à fin juin 2018 (0,65 %), contribue également à la bonne dynamique du marché. « Sur le segment des bureaux franciliens, on recense plus de trente négociations unitaires supérieures à 100 millions d’euros en cours. Dans ces conditions, les volumes investis en immobilier d’entreprise en France devraient se consolider à de très bons niveaux et atteindre les 28 milliards d’euros en 2018 », anticipe Olivier Ambrosiali, directeur général adjoint, en charge du pôle Vente de BNP Paribas Real Estate Transaction France.