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L'enquête « Bien-être et organisation du travail : un avant et après Covid » menée par l'Ipsos détaille comment, en à peine trois mois, le virus a bouleversé le quotidien de millions de salariés. Les trois quarts des interrogés estiment en effet qu'il y aura un avant et un après Covid-19 dans l'organisation de leur entreprise.

Rien ne sera jamais plus comme avant. C’est en tout cas l’avis des trois quarts des interrogés (74 %) de l’étude « Bien être et organisation du travail : un avant et après Covid » menée par l’Ipsos pour Wittyfit et Siaci Saint-Honoré. Les sondés estiment en effet qu’il y aura un avant et un après Covid-19 dans l’organisation de leur entreprise. « Les salariés n’ont jamais autant exprimé leur besoin de bien-être au travail. Leurs attentes sont profondes et portées par le sens. Ils souhaitent avant tout être considérés, écoutés et prendre part au projet de l’entreprise. Plus que du bien-être, il s’agit pour les salariés d’être bien dans leur travail pour être en mesure de donner le meilleur d’eux-mêmes. L’entreprise doit se réinventer avec ses salariés », indique Thomas Cornet, co-fondateur de Wittyfit.

 

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Plus de la moitié des salariés interrogés ne voit plus son travail de la même manière. La crise a fait naître des attentes très fortes qui constituent dès maintenant des enjeux stratégiques pour les entreprises. Il en est ainsi pour la prise en compte du bien-être au travail : 81 % des salariés considèrent qu’il s’agit d’une priorité. Un chiffre qui a bondi de 25 points en deux ans, selon l’Ifop. En matière de rapport au travail, les changements les plus souvent évoqués par les interrogés portent sur l’organisation du travail. 50 % cherchent à « mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle », 41 % à « changer de rythme de travail » et 30 % à « faire davantage de télétravail ».

Si près d’un salarié sur deux se dit stressé à l’idée de revenir sur son lieu de travail, c’est pourtant l’optimisme qui domine, tant pour l’entreprise que pour sa propre situation professionnelle. Le fait d’avoir côtoyé le pire pendant la crise en termes de santé mais aussi de crainte sur la situation peut engendrer en contrepartie un regain d’optimisme au moment de reprendre le travail.

 

 

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« Une crise bouscule toujours notre organisation collective et questionne les valeurs qui en sont le socle, souvent en amplifiant des tendances déjà à l’œuvre. La situation actuelle ne fait pas exception : demain encore plus qu’hier, l’engagement et le bien-être des collaborateurs constitueront une clé fondamentale de la performance des entreprises. Ceux qui pensaient que le bien-être était une mode ou un gadget en sont pour leurs frais. Idem sur le besoin d’autonomie et de reconnaissance, qui seront des sujets à prendre à bras-le-corps dans les prochains mois. Constat moins souriant, cette étude nous révèle également que la crise a pu creuser certaines fractures, en matière d’égalité femmes/hommes notamment, à travers une porosité accrue entre vie privée et vie professionnelle », souligne Myriam El Khomri, directrice du conseil chez Siaci Saint-Honoré.

 

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