picture
Les bureaux continuent d'enregistrer une baisse en termes de consommation énergétique et d’émissions de GES. C’est ce que montre le baromètre 2020 de la performance énergétique et environnementale des bâtiments publiée début février par l'OID. Mais si les résultats sont encourageants, ils doivent s’intensifier pour se mettre en conformité avec la réglementation.

Calculés à partir d’une base de données de 20 300 bâtiments et 49,5 millions de mètres carrés (soit + 18 % par rapport à 2019), les indicateurs du baromètre 2020 de la performance énergétique et environnementale des bâtiments de l'Observatoire de l'Immobilier Durable (OID) portent sur la consommation énergétique, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau et la production de déchets. 

En ce qui concerne les actifs de bureaux, la consommation énergétique réelle en énergie finale s’élève à 168 kWhEF/m².an, soit une baisse de 6 % par rapport à l’indicateur 2019.

 

                                                       OID3.png          

 

Les bureaux continuent également d’émettre de moins en moins de carbone : avec une diminution de 4 % par rapport à 2019, les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux consommations énergétiques s’établissent à 15,64 kgeqCO2/m².an en 2020. À noter que ces chiffres ne tiennent pas compte de la situation sanitaire et des confinements de l’année dernière puisque « les données étudiées pour le baromètre 2020 concernent les années 2017, 2018 et 2019 », précise Sabine Brunel, responsable programme bâtiment décarboné à l’OID.

Par ailleurs, la consommation d’eau dans les bureaux s'élève à 0,37 m³/m².an, soit + 5 % par rapport à 2019. La production de déchets s'établit à 5,91 kg/m².an, soit 3 % de plus qu'en 2019.

 

Vers une mise en œuvre du décret tertiaire

Ces résultats prouvent que les réflexions et de l’implication des acteurs de l’immobilier sur les conséquences pratiques du dispositif éco-énergie tertiaire ainsi que les plans d’actions à mettre en place afin d’atteindre la première marche de baisse de 40 % de consommation énergétique pour les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² vont bon train. Mais si la tendance à la baisse des consommations énergétiques à périmètre constant se confirme et s’accentue en 2019, les efforts de réduction de consommation doivent se poursuivre et s’intensifier afin de pouvoir se mettre en conformité avec la réglementation (les objectifs du dispositif éco-énergie tertiaire impliquent, pour une année de référence à 2013, une diminution annuelle moyenne de 3 % au minimum).

 

OID1.png

 

Il en est de même pour les émissions de gaz à effet de serre : la réduction moyenne de 1,94 % par an reste en deçà du rythme permettant de concrétiser la baisse de 49 % prévue pour le secteur du bâtiment par la Stratégie nationale bas carbone d’ici 2030.

Les efforts sont d’autant plus attendus que la taxonomie européenne, qui permet de déterminer quels bâtiments seront considérés comme durables, vient d’éditer une première grille de critères. Ces derniers auront vocation à se déployer d’ici 2022. Quoi qu’il en soit, l’OID l’assure : « le cadre réglementaire va rendre le suivi de l’évolution de ces indicateurs crucial ».