Cette édition 2018 entend plus que jamais faciliter des prises de décision éclairée. Au-delà des indicateurs traditionnellement étudiés depuis 2014, démontrant cette année encore une croissance continue de la certification environnementale dans le non résidentiel, ce sont aussi de nouvelles certifications qui ont été observées. Répondant aux nouveaux besoins des utilisateurs finaux, en termes de bien-être et de numérique, ces démarches commencent à s’installer sur un marché en mouvement. Autre nouveauté de cette édition 2018, l’introduction d’un indicateur fondamental pour les acteurs, développé en collaboration avec HBS Research : la valorisation économique des bâtiments certifiés (voir encadré ci-dessous).
Une croissance du parc qui ne se dément pas
Parmi les résultats, on observe ainsi qu’au 31 décembre 2017, le parc non résidentiel européen comptait près de 1 1 000 bâtiments certifiés : 9 197 en neuf et en rénovation et 1 531 en exploitation. Année après année, la croissance de la certification environnementale ne se dément pas en matière d’immobilier tertiaire : si les segments du neuf et de la rénovation ne cessent d’augmenter avec une progression de plus de 30 % chaque année, celui de l’exploitation a enregistré un essor sans précédent l’année dernière, passant de 138 bâtiments certifiés au cours de l’année 2016 à 816 en 2017. Qu’il s’agisse de projet neufs, en rénovation ou en exploitation, les bâtiments de bureaux restent par ailleurs les plus certifiés sur le plan environnemental avec :
- 4 918 bâtiments de bureaux certifiés au 31 décembre 2017, dont 1 332 au cours de l’année 2017.
- 4 204 locaux d’activité, établissements d’enseignement, de santé, hôtellerie, etc., dont 1 135 certifiés au cours de l’année 2017.
- 1 606 locaux de commerce, dont 615 certifiés au cours de l’année 2017. Notons que sur le segment spécifique de l’exploitation, les bâtiment s de commerce arrivent en seconde position, devant les locaux d’activité et autres qui demeurent très minoritaires.
France, Royaume-Uni, Irlande, Allemagne... : quelles tendances observées en Europe ?
Avec 4 724 bâtiments neufs et en rénovation certifiés, le Royaume-Uni et l’Irlande se positionnent comme le marché le plus dynamique d’Europe, devant la France (1 788 bâtiment s certifiés, dont 371 en 2017) et l’Allemagne (1 004 bâtiment s certifiés, dont 220 en l’année 2017). Pour les bâtiments en exploitation, c’est la France, avec 732 bâtiments certifiés, dont 367 en 2017, qui se distingue le plus. Les zones Benelux – Autriche – Suisse et Royaume-Uni – Irlande se classent respectivement en 6ème et dernière position, témoignant ainsi du manque d’intérêt de ces pays pour cette catégorie de certification.
Quelles certifications intéressent les porteurs de projets dans le secteur tertiaire ?
Les acteurs de l’immobilier tertiaire à Paris et sa première couronne sont très demandeurs en matière de certification environnementale : au 31 décembre 2017, on y comptabilisait 1 317 bâtiments certifiés, soit 45 % de plus qu’en 2016 et 75 % de plus qu’en 2015. L’essentiel des bâtiments certifiés sur cette zone francilienne sont des bâtiments de bureaux, en neuf et en rénovation. Sur ce segment, c’est la certification HQE qui se positionne au 1er rang des certifications plébiscitées par les porteurs de projet avec 69 % de parts de marché (80 % en 2016), vs 28 % pour BREEAM (16 % en 2016) et 3 % pour LEED (idem en 2016). Au Royaume-Uni et en Irlande, c’est la certification BREEAM, qui sans surprise, conserve sa première place. Enfin en Allemagne, DGNB consolide sa première place, loin devant les autres certifications.
* Baromètre 2018 réalisé par Green Soluce sur les opérations tertiaires en cours de réalisation / certifiées au 31 décembre 2017, à partir des données renseignées par les organismes certificateurs Certivéa, Cerway, USGBC, GBCI, BRE, IWBI et DGNB.